Oïdium

L’oïdium de la vigne est une maladie fongique causée par Uncinula necator. L’oïdium est l’une des principales   maladies   de   la   vigne,   capable   de détruire complètement la récolte lorsque les mesures de lutte ne sont pas prises.

Contrairement au mildiou, l’oïdium est un parasite externe dont le mycélium se développe à la surface supérieure des organes.

La germination démarre à 4 °C. En présence d’une humidité relative de 40% à 100% et en l’absence d’eau libre (pluie), la vitesse de germination accélère et augmente proportionnellement à l’augmentation de la température. Les risques de développement de la maladie diminuent à partir de 30°C.

Le mycélium de l’oïdium,   issu de la forme asexuée, hiverne au niveau des bourgeons. Les cleistothèces, la forme sexuée de l’oïdium, hiverne sur l’écorce des ceps.

Au printemps,   les   infections   primaires   peuvent être   provoquées   par les fructifications issues de deux formes de conservation.

Au printemps, les cleistothèces arrivent à maturité.  Ils libèrent des ascospores, des asques (poches) qui contiennent des spores prêtes à être libérées quand les conditions deviennent favorables.

Au printemps, le mycélium développe des filaments qui contaminent les jeunes pousses en croissance. Dès que le mycélium pénètre le végétal, des conidies, responsables de la dissémination de la maladie, commencent à se former.

Les contaminations secondaires, issues des deux formes de champignon, mycélium et cleistothèce vont produire des conidiophores qui vont libérer des conidies. Celles- ci sont disséminées avec le vent pour contaminer de nouveaux organes ou ceps.

Sur jeunes rameaux :

Le mycélium se développant sur les jeunes rameaux, se couvre de tâches grisâtres sous forme d’un feutrage de couleur blanche. Ces taches s’agrandissent et forment des plages plus ou moins grandes qui peuvent recouvrir la totalité du rameau. Ces taches affectent la croissance des rameaux qui prennent une forme courbée.

Les rameaux touchés avortent, la plupart du temps. L’écorce perd sa coloration naturelle et prend une teinte brunâtre à noirâtre pour finir par se dessécher.

Les sarments infectés durant la période végétative deviennent fragiles et cassants.

Sur les feuilles :

Les premiers symptômes, provoqués par des contaminations primaires, ne sont visibles que deux semaines environ, après l’infection.

Le champignon, provenant du mycélium ou des spores libérées par les cliestothèces, commence son développement sur la face inférieure des feuilles. Le mycélium pénètre le végétal faisant apparaitre des tâches claires et huileuses sur la face supérieure de la feuille. Ces taches ressemblent à celles provoquées par le mildiou.

La maladie provoque la   déformation et la décoloration des feuilles qui prennent progressivement une apparence poussiéreuse, de couleur blanc-grisâtre.

Le champignon peut provoquer des nécroses foliaires et une réduction de l’activité

photosynthétique. En cas d’attaque sévère, les feuilles se dessèchent et tombent.

Sur les inflorescences et baies :

Les inflorescences et les baies sont sensibles à la maladie, de la floraison à la fermeture de la grappe. La sensibilité maximale se situe au stade nouaison. Lorsque les inflorescences sont infectées, un feutrage blanc se manifeste. Les infections peuvent provoquer une perte importante de grappes.

A la nouaison, les symptômes des attaques sur les baies apparaissent sous forme de teinte gris-vert. Ces attaques ralentissent la   croissance des baies affectant irrémédiablement la récolte et sa qualité.

Du stade fermeture de la grappe, à la récolte, l’oïdium provoque l’éclatement des baies. A partir de la véraison, les blessures sur les baies favorisent l’installation du botrytis et de microorganismes responsables de la pourriture acide.

Le contrôle de la maladie repose sur la mise en œuvre d’un programme de lutte combinant la prophylaxie et la lutte chimique.

1– Les mesures prophylactiques :

–     Effectuer un éclaircissage des feuilles, en cours de végétation, afin d’aérer et de raccourcir la durée d’humectation.

–     Limiter les travaux en vert, lorsque la maladie est présente, afin de limiter les risques de dissémination de la maladie.

–     Supprimer les parties atteintes et les brûler hors de vignoble.

2– Programme de lutte chimique :

2-1- Traitement d’hiver : ce traitement, à réaliser en hiver, avec une application de Naturam 5, à la dose de 2.5 L/ha, permet de lutter contre le mycélium et le cleistothèces éventuellement présents sur le cep, sur l’écorce du cep et sur les bourgeons. Ce traitement permet de réduire l’intensité des attaques du champignon.

L’application Naturam 5 permet aussi de réduire le mycélium de l’excoriose.

2-2- Sortie des feuilles – développement des feuilles (deux feuilles) : A ce stade, le mycélium commence la germination et le cliestothèce peut libérer des ascospores. Les ascospores peuvent, à leur tour, libérer les spores qui vont contaminer les organes verts.

Nous recommandons d’utiliser Naturam 5, à la dose de 2.5 L/ha. Ce traitement assure aussi un contrôle contre le mildiou et  l’excoriose.

2-3- Développement des feuilles (trois feuilles étalées – quatre feuilles): A ce stade les risques de l’oïdium  sont toujours importants, les spores et le mycélium peuvent assurer une contamination primaire et les symptômes ne sont visibles qu’après deux à trois semaines. Les dommages se manifestent sur les jeunes feuilles et les rameaux.

L’application d’un produit qui assure une action préventive et stoppante est préconisée.

Nous recommandons l’application de Stroby WG, à la dose de 0.2 kg/ha. L’application de Stroby WG permettra de contrôler la maladie,  grâce à son action translaminaire et aux gaz dégagés. L’action translaminaire maitrisera le mycélium à l’intérieur de la feuille et les gaz vont nettoyer les spores présentes sur les feuilles.

2-4- Grappe visible – grappe séparée : A ce stade, l’oïdium peut infecter les grappes dès leur formation et provoquer leur dessèchement. Le développement des organes verts est rapide et les risques sont importants.

Nous recommandons d’utiliser Score, à la dose de 0.2 L/ha.

2-5- Début floraison – fin floraison : A ce stade, l’oïdium peut infecter les grappes au cours de leur floraison et provoquer leur dessèchement. Les feuilles poussent rapidement  et les risques de contaminations sont toujours possibles.

A ce stade, il est important d’assurer la protection des feuilles et des grappes.

Nous recommandons d’utiliser Stroby, à la dose de 0.2 kg/ha. Ce traitement assure la protection de la fleur et de la feuille.

2-6- Nouaison – Développement des baies (taille de petits pois) : A ce stade, la sensibilité à l’oïdium est très importante, les conidies, issues des contaminations secondaires, sont toujours présentes et peuvent être disséminées par le vent pour infecter des baies fragiles et sensibles. Les attaques vont provoquer le ralentissement  du développement et l’éclatement des baies.

Nous recommandons d’appliquer Stroby, à la dose de 0.2 kg/ha.

2-7- Fermeture de la grappe – véraison : A ce stade, les risques de contaminations secondaires à l’oïdium sont possibles et la sensibilité des baies est importante. L’éclatement des baies favorisera l’installation du botrytis.

Nous recommandons d’utiliser Score, à la dose de 0.2 L/ha.

Les risques de l’oïdium perdurent  jusqu’à la récole. Un traitement avec Naturam 5 est nécessaire. Ce traitement permettra de contrôler également le mildiou, l’excoriose et la pourriture acide.

Nos solutions

Naturam® 5

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