Le feu bactérien

Le feu bactérien est une maladie causée par Erwinia amylovora. C’est une maladie très dangereuse et contagieuse des rosacées à pépins (pommiers, poiriers et cognassiers). Elle provoque des pertes de production importantes qui peuvent aller jusqu’à 100%. Le dépérissement des arbres fruitiers à pépins peut aboutir à la destruction totale du verger.
Cette maladie a été signalée pour la première fois en Algérie en Juillet 2010.

La bactérie se conserve sous forme de gouttelettes visqueuses de couleur crème brunâtre dans les tissus vivants limitant les chancres au niveau des rameaux, des charpentières et du tronc. Elle peut se conserver également au niveau des fruits momifiés qui restent attachés à l’arbre.
Au printemps, lorsque les conditions climatiques sont favorables (température entre 21° et 30°C et une humidité élevée), le mucus bactérien, produit à l’extrémité des chancres, va être disséminé sous forme de filaments bactériens sur les fleurs ouvertes et les feuilles terminales par le vent, la pluie, les mouches, les drosophiles, les fourmis et d’autres insectes. Les abeilles, au moment de la pollinisation, disséminent également le feu bactérien d’une fleur à une autre.
La bactérie pénètre dans les jeunes pousses et les jeunes feuilles par des voies multiples telles que les nectaires floraux, les stomates, les lenticelles et les poils glandulaires de la base des pétioles et blessures. Dans les fleurs, la bactérie pénètre à travers le stigmates, les pétales et envahit rapidement le nectaire.
L’infection florale est très fréquente chez le poirier car ses fleurs sont plus ouvertes que celles du pommier.

Sur fleurs et jeunes pousses :
Les symptômes se traduisent par le noircissement des bouquets floraux pendant la floraison, les jeunes pousses et rameaux flétrissent, brunissent, et dans la plupart des cas l’extrémité de la pousse se recourbe en forme de crosse.
Les dégâts s’expriment par le dépérissement et la mort des inflorescences. Les fleurs mortes se dessèchent et restent, en général, attachées à l’arbre.
Sur feuilles :
Les feuilles infectées présentent un noircissement des pétioles et de la nervure principale avant d’envahir toute la feuille. Les dégâts se traduisent par la mort des feuilles et un arrêt de la photosynthèse.
Sur fruits :
Les fruits infectés brunissent et noircissent puis se recroquevillent. Ils restent attachés à l’arbre, de même que les fleurs, et prennent un aspect momifié.
Sur branches et tronc :
La maladie progresse dans les rameaux, les branches et le tronc. La maladie se traduit par un éclatement de l’écorce, des chancres se forment au niveau de ces zones. Des exsudats d’aspect laiteux à brun-jaune coulent des chancres. Sous ces chancres, les tissus infectés sont brun-rouge, humides et luisants.

La lutte contre le feu bactérien nécessite un programme qui combine la lutte chimique et la prophylaxie.
Les mesures de prophylaxie :
• Supprimer les parties atteintes (rameaux, branches) ; la coupe doit être réalisée en-dessous des lésions.
• Supprimer et désinfecter les chancres présents sur le tronc.
• Procéder aux traitements d’hiver avec l’utilisation des produits à base de cuivre.
• Arracher les sujets et les arbres les plus touchés par la bactérie et les bruler.
• Eliminer systématiquement les débris végétaux par incinération.
• Désinfecter soigneusement les outils taille avec de l’eau de Javel ou de l’alcool après chaque utilisation.
• Eliminer les floraisons secondaires ou tardives avec l’utilisation d’un produit à base de cuivre.
• Installer des filets paragrêles afin d’éviter toute sorte de blessure et freiner la propagation de la bactérie.
• Choisir des variétés résistantes au feu bactérien (pommiers et poiriers).
• L’opération de défoliation chimique permet d’avoir une floraison homogène et de réduire le risque d’installation du feu bactérien.
Programme de lutte chimique :
Traitement d’hiver : ce traitement, à réaliser en hiver, après la taille, avec une application de Naturam 5 à la dose de 2,5 L/ha, permet de désinfecter les chancres au niveau du tronc, sur les bourgeons, les rameaux et les branches.
L’application de Naturam 5 permet aussi de réduire les spores et le mycélium de l’oïdium et de la tavelure.
Gonflement des bourgeons : à ce stade, c’est le début de la sortie d’hiver, l’arbre commence à reprendre son activité et les risques du feu bactérien sont possibles.
Nous recommandons d’utiliser encore une fois Naturam 5 à la dose de 2,5L/ha. Ce traitement assure l’inhibition et le nettoyage de mucus bactérien qui peut être présent dans les chancres et bloquer sa dissémination. Ce traitement assure également le contrôle de l’oïdium et de la tavelure.
Bouton rose – début floraison : A ce stade, les conditions de développement de la bactérie sont favorables. Les inflorescences sont en développement favorisant le début d’activité de la forme hivernante de la maladie. Nous recommandons d’utiliser Aliette flash à la dose de 2,5 kg/ha. Ce traitement assure la stimulation des défenses naturelles de l’arbre.
Floraison – Fin floraison : à ce stade, les conditions climatiques deviennent très favorables au développement de la bactérie (température et humidité) et le stade propice de la contamination. Nous recommandons d’utiliser Regalis plus à la dose de 0,125 kg/hl, pour bloquer la croissance excessive des pousses et des branches et les rendre plus vigoureuses afin de mieux résister aux blessures et limiter les risques de pénétration de la bactérie. Regalis plus assure la stimulation des défenses naturelles de l’arbre, pour lutter contre la maladie, et réduit fortement la croissance des rameaux économisant ainsi des travaux de taille.
Une deuxième application, 10 à 15 jours après la première, à la dose de 0,125 kg/hl, est recommandée.
Nouaison – Stade T : A ce stade les risques du feu bactérien sont présents, la présence de la floraison tardive est un risque permanent.
A ce stade nous recommandons d’utiliser Naturam 5 à la dose de 2,5 L/ha pour éliminer cette floraison et éviter l’installation du feu bactérien.
Croissance des fruits : à ce stade, les risques de feu bactérien sont moins importants. Une application d’Aliette flash à la dose de 2,5 kg/ha, pour stimuler les défenses naturelles, est recommandée.
Ce traitement assure également le contrôle des maladies a phytophthora.

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