Biocontrôle
Le monde de l’agriculture évolue très vite. Depuis des décennies, le mot d’ordre, était, dans le monde entier : produire, produire, produire, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et optimiser, par l’export, les potentialités de certains pays. Cette période a connu un développement formidable de l’agriculture : développement du machinisme agricole, des engrais, de la protection phytosanitaire, des semences et de meilleurs itinéraires techniques.
Cette période est maintenant en train de changer. Dans les pays développés : Europe du Nord, ÉTATS-UNIS, Japon et même dans certains pays d’Amérique latine, les mots d’ordre sont : santé, environnement, protection de la planète et manger mieux.
Poussés par les partis et les mouvements écologistes, les pouvoirs publics ont commencé à agir dans ce sens. C’est ainsi que l’union européenne a mis en place, en mai 2020, une politique pensée depuis quelques années et nommée « From Farm to Fork » soit de la ferme à la fourchette. Cette politique, dans le domaine de la protection phytosanitaire, reposait sur les points suivants:
– Ré-homologation de toutes les molécules chimiques avec une analyse plus pointue sur les aspects toxicologiques et efficacité.
– Obliger tous les producteurs de produits génériques à acheter le dossier original toxicologique de chaque inventeur de molécule. Le dossier étant cher, cela a éliminé du marché pratiquement tous les producteurs de produits génériques européens et autres asiatiques, seuls sont restées sur ce marché les sociétés financièrement solides.
– Accélération de l’homologation de produits de lutte non chimiques dits « biologiques » ce qui a permis l’accélération de la recherche dans le domaine et le développement de centaines de start up. Le marché a connu un développement foudroyant, depuis 2020.
– Faciliter l’homologation de produits de lutte biologique.
– Bannir les molécules chimiques chaque fois qu’une solution de lutte biologique est trouvée et homologuée.
– Baisse drastique des LMR (limite maximale de résidus) et du nombre de molécules admises dans le produit.
Évidemment, il est également clair que cette politique vise à protéger le marché Européen et les producteurs qui sont soumis à de stricts contrôles.
C’est ainsi qu’il devient maintenant impossible pour les producteurs de nombreux pays dans le monde d’exporter en Europe.
L’Algérie est évidemment directement impactée par cette politique :
– La disparition, chaque année, de molécules chimiques bannies en Europe, ce qui restreint le nombre de produits disponibles et donc risque de mettre en danger certaines productions agricoles
– La difficulté d’exporter les produits frais algériens.
En Algérie aussi, le monde médical pousse à la réduction de l’utilisation de produits chimiques.
Afin de répondre à cette problématique, la société Profert a commencé à travailler, depuis 2019, sur l’introduction de nouvelles solutions de lutte biologique et a, depuis 2022, mis en place une équipe d’ingénieurs spécialement dédiée à la recherche dans ce domaine.
Ce premier catalogue vous présente les premières solutions homologuées et disponibles dès le mois de décembre 2024. Notre programme prévoit l’homologation, chaque année, de nouvelles solutions afin d’offrir à nos agriculteurs des programmes de lutte complets permettant de passer l’écueil des LMR (limite maximale de résidus) et développer les exportations de produits agricoles algériens.