Les noctuelles des cucurbitacées

Plusieurs espèces de noctuelles s’attaquent aux cucurbitacées en provoquant des dégâts importants. Les espèces connues sont : la noctuelle gamma (Autographa gamma), la noctuelle de l’artichaut (Chrysodeixis chalcites), le vers du cotonnier (Spodoptera exigua), la noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) et  la noctuelle potagère (Lacanobia oleracea). L’espèce la plus fréquente est la noctuelle gamma (Autographa gamma).

La noctuelle gamma est une espèce migratrice, elle peut se déplacer sur plusieurs centaines de kilomètres à la recherche de plantes hôtes.

Cycle de développement

La noctuelle gamma hiverne sous forme de chrysalide et parfois sous forme de larve sur plusieurs hôtes cultivées ou spontanées. Lorsque les conditions climatiques (Température) sont favorables, les adultes émergent et l’accouplement a lieu immédiatement après. Une femelle peut pondre jusqu’à 1000 œufs, isolément ou par groupe de 2 à 3 œufs. Les œufs sont pondus sur la face inférieure des feuilles. Après une période d’incubation de 10 à 12 jours, les œufs éclosent et donnent naissance à des jeunes chenilles. Les chenilles passent par 4 stades de développement qui dure environ un mois avant de confectionner un cocon, sur feuille ou au sol, pour se nymphoser. La noctuelle gamma développe deux générations par an.

Symptômes et dégâts

Sur feuille : la noctuelle gamma s’attaque aux jeunes feuilles. Les larves se nourrissent des tissus des feuilles en creusant des galeries dirigées vers la face supérieure de la feuille. Dans le cas de fortes attaques, plus de 50% de la surface foliaire peut être détruite. Les dégâts se traduisent par une diminution de la photosynthèse provoquant l’affaiblissement des plants et donnant des fruits rabougris.

Sur collet : la noctuelle gamma peut s’attaquer également au collet des jeunes plants. Elle le découpe, engendrant son flétrissement.

Stratégie de lutte

La lutte contre la noctuelle gamma nécessite un programme de lutte qui combine la prophylaxie et la lutte chimique.

1- Mesures prophylactiques :

  • Installer des pièges à phéromone pour détecter la présence d’adultes.
  • Procéder au désherbage pour éliminer les plantes réservoirs.
  • Un labour profond du sol pour détruire et enfouir les chrysalides.
  • Eliminer les débris végétaux qui peuvent contenir des formes hivernales de l’insecte.
  • Pratiquer des rotations.

2- Lutte chimique (programme préventif) :

Développement foliaire – Nouaison : à ce stade, les conditions climatiques sont favorables (température) à l’émergence des adultes. Nous recommandons d’appliquer Voliam Flexi, à la dose de 0.3 L/ha. Ce traitement  assure le contrôle des œufs et des larves qui peuvent être présentes. Ce traitement assure également le contrôle de la mouche blanche, du puceron et du thrips. Voliam Flexi assure une rémanence de 3 semaines.

Fin nouaison – Fin grossissement : à ce stade, les conditions climatiques sont toujours favorables au développement de l’insecte. La présence de nouvelles feuilles qui constituent la source alimentaire de la noctuelle lui permet de pulluler et de donner naissance à une deuxième génération. Nous recommandons l’application d’Engeo, à la dose de 0.2 L/ha. Ce traitement assure le contrôle des larves de la noctuelle. Il permet également de contrôler le puceron, la mouche blanche et le thrips.

15 jours après le premier traitement avec Engeo, nous recommandons un autre traitement avec Voliam Targo, à la dose de 0.45 L/ha. Ce traitement assure le contrôle des larves de la noctuelle. Il permet également le contrôle  des acariens.

Solutions

Voliam® Flexi 300 SC

Engeo®

Voliam® Targo 063 SC