Puceron du melon et du cotonnier sur cucurbitacées

Plusieurs espèces des pucerons s’attaquent aux cucurbitacées et provoquent des dégâts importants.  Ce sont des espèces polyphages qui s’attaquent aux cucurbitacées : le puceron du melon et du cotonnier (Aphis gossypii), le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et les pucerons des solanacées (Macrosiphum euphorbiae  et Aulacorthum solani). L’espèce la plus fréquente sur les cucurbitacées est le puceron du melon et du cotonnier. Il est redoutable par sa capacité de se multiplier très rapidement et de transmettre des virus préjudiciables.

Le puceron du melon et du cotonnier hiverne sous forme d’adulte ou de larve. Cette espèce aime les hivers doux et résiste très bien aux chaleurs estivales. C’est une espèce parthénogénétique vivipare. A la sortie de l’hiver, quand les conditions climatiques sont favorables (température entre 21°C et 27°C), le puceron reprend son activité. Les femelles donnent naissance à des larves par parthénogénèse qui muent 4 fois avant de devenir adultes aptères ou ailés. Le développement larvaire est de 9 jours à 16 °C et de 6 jours à 28 °C. La fécondité moyenne d’une femelle est de 70 à 80 larves. Cette espèce est connue pour sa forte pullulation. Une colonie d’A. gossypii est capable de se multiplier par douze et peut donner 60 générations par an.

La dispersion de l’insecte est assurée par les individus ailés qui vont coloniser de nouvelles plantes.

Sur feuilles : les symptômes observés sont : des taches chlorotiques dues aux piqures nutritionnelles, des feuilles déformées et boursouflées et du miellat. L’excrétion de miellat favorise le développement de la fumagine qui gêne la photosynthèse et la respiration affectant la croissance de la plante.

Sur les jeunes pousses : déformation et rabougrissement des pousses apicales provoquant un arrêt de croissance, de la floraison et l’avortement de fleurs.

Les pucerons transmettent des virus préjudiciables : virus de la mosaïque du concombre (CMV), virus des taches en anneaux du papayer (PRSV) et virus de la mosaïque jaune de la courgette (ZYMV). Ces virus provoquent le nanisme et l’arrêt de croissance de la plante.

 

1- Mesures prophylactiques :

  • Introduire des plants sains et indemnes de pucerons.
  • Désherbage de la parcelle et ses bordures pour éliminer les sources d’infection.
  • Apporter une fertilisation équilibrée en azote.

2- Lutte chimique (programme préventif) :

Repiquage : à ce stade, pour éviter l’installation de premières colonies, un traitement avec Actara à la dose de 0.4 kg/ha, en goutte à goutte, est recommandé.

Développement foliaire – Nouaison : à ce stade, la plante est en croissance active, elle développe une végétation importante qui peut favoriser les attaques du puceron sur jeunes feuilles et sur la partie apicale. Un traitement avec Voliam Flexi, à la dose de 0.3 L/ha, est recommandé. Ce traitement protègera la plante de pucerons et d’autres insectes tels que les mouches blanches, les thrips et les noctuelles.

Fin nouaison – Fin grossissement : à ce stade, les conditions climatiques sont favorables au développement de l’insecte. Nous recommandons l’utilisation d’Engeo à 0.2 L/ha, pendant toute la durée de ce cycle.

Solutions

Actara®

Voliam® Flexi 300 SC

Engeo®