Mildiou des cucurbitacées

Le mildiou des cucurbitacées est causé par le champignon Pseudoperonospora cubensis. C’est une maladie majeure qui touche les parties aériennes du melon, du concombre et de la pastèque. C’est une maladie très destructive. Elle peut détruire totalement, en une semaine, une culture non traitée.

Le mildiou des cucurbitacées ne peut survivre que dans les tissus vivants. Le champignon hiverne sous forme d’oospores ou de mycélium, sur des cucurbitacées ou d’autres plantes sensibles. L’infection primaire est assurée par les sporanges transportés par le vent. Les températures, entre 16 °C et 22°C, les fortes rosées, le brouillard et l’humidité élevée favorisent l’infection et la multiplication rapide du champignon.

Les sporanges, en présence d’eau libre, libèrent des zoospores mobiles qui se fixent et germent en pénétrant la feuille à l’aide du tube germinatif. Après une période d’incubation de 4 à 5 jours, le champignon sporule et donne des sporanges qui se développent sur la face inférieure de la feuille. Ces sporanges seront disséminés vers d’autres parties vertes de la plantes et vers d’autres plantes et assurer la contamination secondaire.

Sur feuille : des petites taches apparaissent, de couleur jaune pâle et de forme angulaire et huileuse. Ces taches sont plus au moins délimitées par les nervures de la face supérieure de la feuille.

Sur la face inférieure, un duvet blanc, qui représente les fructifications du champignon, apparait.

Les feuilles infectées vont se nécroser et se recroqueviller réduisant la photosynthèse. Si les conditions climatiques sont favorables, et que la maladie progresse rapidement, le champignon peut provoquer la défoliation des plants. La défoliation impactera la croissance de la plante et l’exposition

La lutte contre le mildiou des cucurbitacées nécessite un programme de lutte qui combine la prophylaxie et la lutte chimique.

  • Mesures prophylactiques :
  • Raisonner la densité de plantation pour favoriser une bonne aération.
  • Utiliser des plants sains et indemnes de la maladie.
  • Eliminer régulièrement les feuilles attaquées et détruire rapidement les débris infectés en les brûlant.
  • Désherber la parcelle et ses bordures pour éviter les sources d’infection.
  • Appliquer un programme préventif de protection.

Lutte chimique :  
Développement foilaire – Nouaison : à ce stade, les conditions climatiques sont favorables au développement du mildiou. Les traitements préventifs sont indispensables pour gérer la maladie. Nous recommandons d’utiliser Byspore, à la dose de 3 L/ha.

Fin nouaison – Début grossissement : à ce stade, si les conditions climatiques sont toujours favorables au développement du mildiou, nous recommandons d’utiliser Cyzoki, à la dose de 0,5 L/ha ou Fluzoki, à la dose de 0,5 L/ha. Le traitement avec Fluzoki assure aussi le contrôle de l’Alternaria.

Début grossissement – Fin grossissement : à ce stade, les conditions climatiques sont toujours favorables au développement du mildiou. Nous recommandons d’utiliser Priori opti, à la dose de 2 L/ha. Ce traitement permet également le contrôle de l’oïdium, de l’Alternaria et de l’anthracnose.

Byspore®

Cyzoki®

Fluzoki®

Priori Opti®