Moniliose

La moniliose est une maladie fongique des arbres fruitiers, elle est connue aussi sous le nom de dessèchement des fleurs et des rameaux ou pourriture brune des fruits selon les organes qu’elle touche. Cette maladie s’attaque principalement aux arbres fruitiers à noyaux. La maladie peut infecter les fleurs, les rameaux et les fruits en cours de végétation. La moniliose est également une maladie de conservation qui peut se développer lors du stockage des fruits.
La moniliose est causée par trois espèces de champignons : Monilinia laxa, Monilinia fructicola et Monilinia fructigena.
Monilia laxa se développe sur fleurs et sur rameaux. En cas de forte pression elle peut également toucher les fruits.
Monilia fructigena s’attaque principalement aux fruits. Elle peut engendrer des pertes importantes sur les fruits à noyaux mais peut également s’attaquer au pommier et poirier.
Monilia fructicola s’attaque principalement à l’abricotier et au pêcher. Cette maladie s’attaque aux fleurs, aux rameaux et aux fruits. A l’heure actuelle cette espèce n’est pas encore signalée en Algérie.

Durant l’hiver, Monilia laxa se conserve sous forme de mycélium, dans les chancres, sur les branches infectées de l’année précédente. En conditions humides et avec une température supérieure à 10 °C, le mycélium de Monilia laxa va produire des conidies. A la floraison, en présence de pluie ou de vent, ces conidies seront transportées vers les fleurs qui seront ainsi infectées formant la contamination primaire. Au cours du cycle de la floraison qui dure environ trois semaines et si les conditions climatiques sont favorables (pluie, vent et température), les contaminations peuvent se succéder créant ainsi des dommages considérables à la culture et favorisant le développement de la maladie sur les rameaux.

Monilia fructigena se conserve sous forme de mycélium sur les fruits momifiés suspendus aux branches ou tombés au sol. En conditions humides, les pseudo-sclérotes libèrent les conidies qu’elles contiennent.  Les conidies sont transportées par le vent, les insectes et les précipitations pour contaminer les fruits.

Sur fleurs : la contamination des fleurs par la moniliose peut commencer dès le gonflement des bourgeons jusqu’à la chute des pétales. La sensibilité maximale à la maladie est située lors de la pleine ouverture de la fleur. Le symptôme de l’infection par la maladie est exprimé sous forme d’amas gris préalable au dessèchement de la fleur.

Sur rameaux : les rameaux infectés par la moniliose présentent des chancres sur le bois, des écoulements de gomme entrainant un dessèchement des branches et le flétrissement des feuilles.

Sur fruits : les fruits sont sensibles à l’infection, de la nouaison à la maturité. Cette sensibilité devient critique à l’approche de la récolte. A ce stade les fruits sont gros et mûrs facilitant la transmission de la maladie, par contact entre les fruits et suite à des infections causées par les piqures d’insectes ou d’oiseaux transportant des spores de la maladie et par pénétration des spores dans les fruits fragilisés par un épiderme tendre. A la récolte, des fruits peuvent transporter des spores qui vont développer la maladie lors du stockage.

Les symptômes commencent par la formation d’une tâche brune, de forme circulaire. La tâche s’agrandit et provoque le pourrissement du fruit. Le champignon sporule et infecte d’autres fruits par contact ou disséminé par la pluie, le vent ou les insectes. Les ruptures sur l’épiderme du fruit conduisent à l’apparition des coussinets gris pour Monilia laxa et beige pour Monilia fructigena.

Au stockage Monilia fructigena provoque aussi une pourriture noire sur fruits.

Plusieurs méthodes de lutte contre les monilioses sont utilisées, elles peuvent être prophylactiques, chimiques et génétiques.

1-Les mesures de prophylaxie :

-Traiter, en post-récolte, avant la taille, avec un produit à base de cuivre. Cette opération permet de neutraliser le champignon sous ses formes existantes sur fleurs desséchées qui sont restées sur l’arbre et les rameaux.

-Éliminer les rameaux porteurs des boutons floraux desséchés.

-Éliminer les branches qui portent des rameaux chancrés et les fruits momifiés afin de réduire l’inoculum.

2-Programme de lutte chimique :

Traitement d’hiver : ce traitement, à réaliser en hiver, avec une application de Naturam 5  à la dose de 2.5 Kg/ha, permet de lutter contre le mycélium éventuellement présent sur l’arbre, sur rameau et dans les fleurs desséchées. Ce traitement permet de réduire l’intensité des attaques du champignon.

L’application de Naturam 5 permet aussi de réduire les spores et mycélium de l’oïdium et de la cloque surtout sur pécher et nectarinier.

Gonflement des bourgeons – Ouverture des sépales : ce traitement, à réaliser avec une application de Naturam 5, à la dose de 2.5 Kg/ha, permet de contrôler les attaques précoces du Monilia laxa en bloquant la germination et la pénétration des conidies dans les rameaux et les bourgeons et neutraliser ainsi les formes de conservation de Monilia Fructigena. Ce traitement permet également de lutter contre les conidies véhiculées par le vent, de contrôler les spores et les fragments mycéliens de l’oïdium et les ascospores de la cloque qui se trouvent dans les écailles des bourgeons. Ces formes entrent en activité dès l’éclatement des bourgeons. L’application de Naturam 5 à ce stade permet de limiter les attaques primaires de l’oïdium et de la cloque.

Début floraison – Floraison déclinante :

A ce stade, en présence de conditions climatiques favorables (pluie, vent et températures supérieures à 10 °C), le mycélium du Monilia laxa sporule produit des conidies qui vont contaminer les fleurs et les rameaux engendrant des dégâts considérables. Nous recommandons l’application de Chorus à la dose de 30 à 40g/hl.

Fin floraison – Nouaison :

A ce stade, les risques de la contamination secondaire par Monilia laxa est toujours possible. Nous recommandons une deuxième application de Chorus à la dose de 30 à 40g/hl.

Jeunes fruits – Croissances des fruits :

A ce stade, le risque de contamination par Monilia laxa est toujours possible et peut même se développer sur fruit. Les ascospores ou les conidies de Monilia Fructigena sont prêtes à être disséminées et atteindre les jeunes fruits.

Nous recommandons d’utiliser Score à la dose de 200 ml/ha. Cette application permet de contrôler les attaques de la moniliose, de l’oïdium et de la cloque du pécher.

Début de coloration – Coloration avancée :

Ce stade correspond au début de la maturité des fruits, les conidies sont dispersées par le vent ou les insectes augmentant les risques d’infection par Monilia fructigena. Les fruits blessés par les piqures d’insectes ou d’oiseaux peuvent être contaminés. Cette contamination peut également avoir lieu par contact des fruits sains avec les fruits contaminés.

L’infection peut aussi se propager après la récolte, lors du transport ou du stockage.

A ce stade, la lutte contre la moniliose exige l’application d’un produit curatif qui a un effet résiduel afin de protéger les fruits avant la récolte et étendre la protection au stockage.

Nous recommandons l’application de Switch à la dose de 60g/hl.

Nos solutions

Naturam® 5

Chorus®

Score®

Switch®

Maladies & Ravageurs

Cultures

Agrumes

Vigne

Arbres fruitiers à pépins