La septoriose

La septoriose est l’une des principales maladies fongiques des céréales dans le monde.
En absence de traitements chimiques, les pertes de rendement causées par cette maladie peuvent être importantes.

En Algérie deux espèces provoquent la maladie :
– Septoria nodorum, responsable de la septoriose des épis.
– Septoria tritici, responsable de la septoriose des feuilles (la tache septorienne) qui est la plus dominante.

Cycle de développement

Les infections primaires se produisent en automne. Les ascospores (la principale forme d’inoculum primaire) et les pycnidiospores formés sur les résidus de cultures, seront transportés par les vents pour atteindre les jeunes pousses de la céréale.
Le champignon hiverne sous forme de mycélium, de pycnide et de périthèces sur les débris de cultures, sur les cultures semées en automne et sur les repousses des céréales.
Les conditions climatiques favorables du printemps (les températures de 20 à 27°C et l’humidité élevée) relanceront le processus d’infection. Les symptômes apparaissent et la propagation de la maladie se fait par pycnides qui sont transportées via les éclaboussures provoquées par la pluie (effet splashing). La progression de la maladie s’effectue du bas vers le haut de la céréale.
Les plantes peuvent être infectées du stade 2 nœuds au stade floraison.

Symptômes et dégâts

Les symptômes sur feuilles :
Septoria tritici et Septoria nodorum provoquent des symptômes très similaires sur feuilles, des taches brunes à blanches, ovoïdes à rectangulaires avec une bordure jaunâtre. Des ponctuations noires apparaissent sur les nécroses foliaires qui correspondent aux pycnides.   

Les symptômes sur épis :
Septoria nodorum infecte les épis et provoque des taches brunes, qui deviendront des nécroses sur la partie supérieure des glumes.
Le mycélium se conserve dans les enveloppes des grains et les graines pourront transmettre la maladie une fois semées.

Stratégie de lutte :

Les mesures prophylactiques :
– Choisir des variétés peu sensibles à la septoriose.
– Broyer et enfouir les chaumes du précédent cultural parce qu’elles constituent la source d’inoculum.
– Contrôler le volume foliaire en ajustant la densité de semis et la fertilisation azotée.

Lutte chimique :
En préventif : dès le stade 2 nœuds, le stade où la plante peut être infectée par la maladie.
En curatif : dès que les symptômes apparaissent sur les feuilles basses (début d’infection).
En cas de faible pression de la maladie au printemps (faible précipitation et une variété peu sensible), l’application du fongicide peut se faire au stade dernière feuille. Il est important de protéger les dernières feuilles qui permettent le remplissage des grains.
En préventif et en curatif, Profert vous recommande l’utilisation de :
– Amistar^® Xtra à la dose de 0.75 à 1 L/ha.
– Artea^® 330 EC à la dose de 0.3 à 0.5 L/ha.