Phytopte de l’érinose

L’érinose est une infection causée par un acarien invisible à l’œil nu appelé phytopte (Colomerus vitis).

Elle s’appelle aussi cloque de la vigne car elle se manifeste par des boursouflures rouges ou vertes au niveau des feuilles qui se ressemblant à la cloque du pêcher et de l’amandier.

Colomerus vitis passe l’hiver sous forme de femelles hivernantes, sous les écorces, près des bourgeons ou à la base des sarments.

Au printemps, dès le débourrement, les femelles quittent leurs abris et se répartissent sur les jeunes feuilles qu’elles piquent provoquant ainsi la formation de galles.

Les femelles pondent les œufs dans le feutrage qui couvre la galle dans la face inférieure de la feuille. Le développement de l’œuf à l’adulte dure 15 jours. Les adultes des premières générations quittent les feuilles attaquées et migrent vers le bourgeon terminal et les jeunes feuilles. Tous les adultes des générations qui succèdent migrent vers de nouvelles feuilles.

A l’automne, les adultes quittent le feuillage et redescendent vers la base des sarments.

On compte 5 à 7 générations par an.

Sur feuilles :
Les symptômes causés par Colomerus vitis se manifestent dès le printemps par la formation de galles sur les feuilles. Des petites cloques, plus ou moins conséquentes, sont visibles à la face supérieure du limbe. Le développement des cloques entraine la déformation du limbe. A la face inférieure, on observe la prolifération de poils blanchâtres hypertrophiés virant, ultérieurement, vers le rouge.
L’érinose provoque l’arrêt de la croissance des feuilles impactant fortement les rendements.

Sur boutons floraux, pétioles et les vrilles :
Des galles hypertrophiées peuvent également apparaitre sur les boutons floraux, les pétioles et les vrilles. Un duvet blanc dense se forme évoluant vers une teinte rosée.
Dans les cas de fortes attaques, les galles formées sur l’inflorescences entraînent une coulure des fleurs touchées.

Sur rameaux :
Les attaques sur rameaux peuvent conférer aux jeunes ceps un aspect buissonnant, avec des pousses rabougries rappelant les symptômes de court-noué ; les sarments formés par la suite sont inutilisables pour la taille de formation.

La lutte contre le phytopte de l’érinose nécessite un programme de lutte qui combine la prophylaxie et la lutte chimique.

1- Les mesures de prophylaxie :

  • Effectuer un traitement d’hiver afin de réduire le nombre des femelles hivernantes.
  • La taille.
  • Eliminer les débris et les feuilles boursouflées

2- La lutte chimique :  

2-1- Traitement d’hiver :
Ce traitement vise à réduire fortement les populations des femelles adultes hivernant sous les écorces.
Nous recommandons d’appliquer une huile blanche.
Ce traitement provoque l’asphyxie des adultes hivernés et réduit l’intensité des attaques pendant la saison.

2-2- Sortie des feuilles :
A ce stade, les conditions climatiques sont favorables, les femelles de phytopte quittent l’écorce et commencent à attaquer les jeunes feuilles. Une intervention est nécessaire à ce stade critique du développement végétatif.
Nous recommandons d’appliquer Thiovit Jet, à la dose de 12.5 kg/ha. Ce traitement assure également un bon contrôle de l’oïdium et de l’excoriose.

2-3- Développement des feuilles :
A ce stade, les conditions climatiques sont favorables au pullulement du phytopte. Les galles commencent à apparaître. Un deuxième traitement avec Thiovit Jet est préconisé pour les jeunes plantations ou la formation du cep est une priorité.

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