Carpocapse

Le carpocapse du pommier et poirier (Cydia pomonella), appelé également le ver  de  la  pomme,  est  l’ennemi  numéro 1 des  vergers à pépins. C’est le ravageur clé du pommier et poirier à qui il cause, chaque année,  des pertes importantes de production.

Le carpocapse passe l’hiver sous forme de chrysalide dans les anfractuosités du tronc, des grosses branches et au niveau du sol.

Au printemps, les adultes apparaissent. Ils sont particulièrement actifs au crépusculaire. Après l’émergence des adultes, au coucher du soleil et en présence de conditions favorables : températures supérieures à 16C, humidité atmosphérique, vents légers ; l’accouplement peut avoir lieu. Les accouplements ont lieu une vingtaine de minutes avant et après le coucher  du  soleil. La ponte des œufs aura lieu le lendemain de l’accouplement.

Les femelles déposent leurs œufs sur les fruits et/ou la face supérieure des feuilles. En Afrique du nord, la  fécondité  d’une  femelle  est  comprise entre 100 et 200 œufs avec une longévité proche  de  15  jours. L’incubation des œufs dure 18 jours à 15°C et 6-7 jours à 23-25°C. Après éclosion, si la température est supérieure à 16°C et si le fruit est en stade réceptif (taille minimum d’un petit pois),  les larves pénètrent dans le fruit. Le stade baladeur de la larve, après éclosion, dure 24 à 48 heures. Les larves pénètrent au point de contact de deux fruits, au point de contact entre un fruit et une feuille ou dans l’œil du fruit et se dirigent vers les pépins en creusant une galerie unique ou bifurquée.

Le développement larvaire passe par cinq stades et a lieu à  l’intérieur du fruit. Il dure 3 à 4 semaines, selon les températures. Au cinquième stade, la chenille quitte le fruit et tisse un cocon formant la chrysalide qui entre en diapause jusqu’à la prochaine saison ou se nymphoser, au cours de la saison, pour donner  des papillons d’une nouvelle génération. On compte deux à trois générations par an.

Le carpocapse attaque seulement le fruit. On observe, sur les fruits attaqués, une zone rongée avec une coloration brune rouge, suivie d’une galerie en spirale qui s’étend jusqu’aux pépins. Des excréments sont refoulés des galeries creusées sous forme de petites masses brunâtres. Ces excréments sont fréquemment envahis par les moisissures.

La présence de chenilles dans les fruits entraîne une chute prématurée des fruits. Le carpocapse peut détruire des récoltes entières de pommes et des poires.

Le carpocapse est le ravageur clé du pommier et du poirier. Son  contrôle exige des mesures prophylactiques et une bonne connaissance de sa biologie est nécessaire pour la mise en place d’un programme efficace de lutte chimique.

La prophylaxie :

  • L’utilisation de l’huile blanche, durant l’hiver, permet de réduire la population d’adultes durant la saison.
  • Installation des pièges à phéromones pour déterminer efficacement la période de traitement.
  • L’utilisation d’un insecticide ovicide dès la capture de trois adultes par hectare suivie, une dizaine de jours après, d’un insecticide larvicide.
  • Elimination des fruits touchés pour réduire la population des nouvelles  générations.

La lutte chimique :  

Traitement d’hiver : Ce traitement vise à réduire fortement les chrysalides de carpocapse, hivernant au niveau des fissures de l’écorce.

Nous recommandons d’appliquer une huile blanche à la dose de 15 à 20 L/ha. Ce traitement provoque l’asphyxie des chrysalides hivernées et réduit l’intensité des attaques pendant la saison.

Nouaison : A la nouaison, les adultes sortent suite aux conditions climatiques favorables. Un traitement ovicide est préconisé afin d’empêcher l’éclosion des œufs. Le bon contrôle du carpocapse démarre avec le contrôle des œufs de la première génération car les dégâts vont être décuplés avec la deuxième génération.

Nous recommandons l’application de l’Insegar, à la dose de 30 à 40 g/hl. Ce traitement sera efficace contre les œufs présents au moment de l’application et les œufs qui seraient déposés ultérieurement. Insegar assure aussi le contrôle du psylle du poirier, le Pou de San José et la mineuse.

Un autre traitement, 10 jours après, avec un insecticide larvicide, est recommandé pour contrôler des larves résiduelles. Nous recommandons l’application de Uphold 360 SC , à la dose de 0,35 L/ha.

Croissance des fruits : A ce stade, les fruits sont exposés aux attaques de la deuxième génération.

La surveillance est toujours indispensable afin d’assurer un bon contrôle. Nous recommandons l’application de Voliam Flexi, à la dose de 0.3 L/ha. Ce traitement assure le contrôle des œufs et des larves.

Ce traitement permet également un bon contrôle des pucerons, thrips, mineuse et psylle.

Début maturité : A ce stade, si les conditions climatiques sont favorables, une troisième génération peut apparaitre.

Nous recommandons l’utilisation de Voliam Targo, à la dose de 0.5 L/ha. Ce traitement assure le contrôle des œufs et des larves de la troisième génération et également des acariens, mineuse, psylle et thrips.

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