Aleurode de la tomate (mouche blanche)

Les aleurodes, appelés aussi mouches blanches, sont des petits insectes piqueurs suceurs. Ils peuvent provoquer des dégâts sur plusieurs cultures telles que la tomate, l’aubergine et le poivron. Deux espèces s’attaquent à la culture de la tomate : l’aleurode des serres (Trialeurode Vaporarium) et l’aleurode du tabac (Bemisia Tabaci). Cette dernière est l’espèce la plus fréquente.

Les aleurodes de la tomate hivernent sous différentes formes : œufs, larves ou adultes, sur les plants cultivés ou sur les plantes herbacées. Dès que les conditions climatiques deviennent favorables (27 à 33 °C), l’insecte se développe et s’attaque à la culture de la tomate. L’insecte passe par 5 stades de développement (œuf-adulte). La fécondité moyenne d’une femelle est de 300 œufs durant son cycle de vie. Lorsque les œufs éclosent, ils donnent naissance à des jeunes larves mobiles du premier stade larvaire. Les deux stades qui suivent sont immobiles et se fixent à la surface de la feuille pour s’alimenter. Au dernier stade larvaire, l’insecte se nymphose pour donner naissance à un insecte adulte qui prend une couleur blanche.  Dans les conditions favorables l’aleurode donne 11 à 15 générations par an.

Sur feuille : on observe des tâches chlorotiques (tâches jaunes) sur la face supérieure de la feuille ou un dessèchement au niveau des feuilles qui peuvent provoquer la mort précoce de la plante. La prise de nourriture par l’insecte engendre un affaiblissement de la plante qui s’exprime par une réduction de la croissance. L’insecte sécrète du miellat sur lequel se développe la fumagine affectant la photosynthèse.

L’aleurode est un vecteur de virus, notamment le virus du TYLC (virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate) qui provoque le nanisme de la plante.

Sur fruit : coloration irrégulière du fruit, maturation précoce et petit calibre du fruit engendrant une forte perte commerciale.

La lutte contre les aleurodes nécessite un programme de lutte qui combine la prophylaxie et la lutte chimique.

1- Mesures prophylactiques :

  • Utiliser des plants sains et indemnes d’insectes de la mouche blanche.
  • Eliminer les mauvaises herbes qui peuvent servir de plantes réservoirs à l’insecte.
  • Installer des bandes pièges de couleur jaune pour détecter la présence d’adultes.
  • Utiliser l’insect-proof dans les cultures sous serres.

2- Lutte chimique :

Stade du repiquage : à ce stade, et si les conditions climatiques sont favorables, utiliser Actara, à la dose de 0.2 kg/ha en foliaire et 0.4 kg/ha en goutte à goutte. Ce traitement assure la protection des aleurodes et permet également le contrôle des pucerons.

Stade de développement foliaire : à ce stade, et si les conditions climatiques sont toujours favorables, nous recommandons un traitement avec Movento à la dose de 0.5 L/ha en alternant avec Agri Flex à la dose de 0.5 L/haCe traitement assure le contrôle des différentes formes de l’insecte ; œufs et larves et permet également le contrôle des pucerons et acariens.

Stade de nouaison : à ce stade, et si les conditions climatiques sont favorables au développement de l’insecte, utiliser Actara, à la dose de 0.3 kg/ha, en foliaire et 0.6 kg/ha en goutte à goutte. Ce traitement assure également le contrôle des pucerons.

Stade de grossissement : à ce stade, nous recommandons un traitement avec Voliam Flexi, à la dose de 0.3 L/ha en alternant avec Deltharin à la dose de 0.5 L/ha. Ce traitement assure le contrôle des aleurodes et permet également le contrôle des pucerons, des noctuelles et de la mineuse de la tomate (Tuta Absoluta).

Stade de maturité : à ce stade, nous recommandons un traitement avec Engeo à la dose de 0.2 L/ha. Ce traitement contrôle aussi les pucerons.

Nos solutions

Actara®

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